Si le commerce électronique gagne en popularité auprès des Québécois, on ne peut pas en dire autant des détaillants de la province.
En décembre 2010, un Québécois sur quatre achetait ses cadeaux de Noël en ligne et dépensait en moyenne 322 $, selon l’Indice du commerce électronique réalisé par le Cefrio avec l’aide de l’agence de marketing interactif VDL2.
Mais encore trop d’argent sort des coffres de la province, déplore le président de VDL2.
Les dernières données datant de 2007 démontrent que seulement 7 % des entreprises québécoises ont une boutique en ligne. Si elles ne prennent pas le virage Internet, elles vont manquer le bateau, dit Philippe Le Roux.
Déjà, le tiers des achats en ligne des Québécois se fait sur des sites à l’extérieur du pays. Ce sont des centaines de millions de dollars qui ne s’empilent pas dans les caisses des détaillants en ligne canadiens.
Selon M. Le Roux, les détaillants ne voient pas encore le potentiel commercial de l’Internet : « Pour eux, Internet a toujours été considéré comme un enjeu technologique. Or, c’est maintenant un enjeu de marketing ».
Certains l’ont compris. Le Roux note l’initiative de l’épicerie biologique Jardins Urbains, qui livre le lendemain les paniers commandés en ligne la veille ou celle du Cirque du Soleil, qui permet de visualiser ses places sous le chapiteau lorsqu’on achète des billets.
Or, pas tous les commerçants se servent d’Internet intelligemment, constate malheureusement M. Le Roux. Après avoir abandonné son catalogue papier pour une version Web, Canadian Tire s’est rendu compte que les internautes ne veulent pas d’un catalogue. La stratégie Web d’un des plus grands magasins canadiens est complètement à refaire.
Le cyberespace offre pourtant la possibilité de pousser plus loin l’expérience d’achat. « Les entreprises doivent se servir d’Internet pour offrir à leurs clients ce que la vente au détail ne leur permet pas », suggère M. Le Roux.
Source : Branchez-vous